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 2022 CÔTÉ RÉSEAUX  Yannick Jadot : à la pêche aux abonnés

 EN 3 CLICS  Le JT à la carte de TF1, les vidéos dans les newsletter Substack et la fuite des employés chez Microsoft


 LE MÉDIA'TALK  « L'économie peut être fun à regarder », Raphaëlle Laurent, chef du desk vidéo des Echos

 LA GROSSE DATA  Jeux vidéo : tout sauf un game over

 LA MÉDIA'SPHÈRE  Kunafoni : informer par le rap


 POP UP  Les médias doivent-ils participer à la communication marketing des artistes ? 
Yannick Jadot : à la pêche aux abonnés

Candidat Europe écologie les verts pour l’élection présidentielle, Yannick Jadot se voit reprocher un début de campagne morose. Député européen depuis 2019, le candidat écologiste tente de rassembler sur les réseaux sociaux, sans vraiment y parvenir. Selon une étude réalisée par le Lucy Live Panel 2022 en décembre dernier, Yannick Jadot subit les conséquences de la forte présence de Sandrine Rousseau sur les réseaux sociaux. Malgré sa défaite à la primaire, elle reste plus commentée et visible que le candidat désigné. Pour tenter de convaincre et de faire sa place, Yannick Jadot a lancé sa chaîne Twitch le 17 janvier dernier.  

Sur les réseaux sociaux, Yannick Jadot c’est : 

  • Des comptes Twitter  (90K abonnés), Instagram (19K abonnés) et Facebook  (47K abonnés) qui restent classiques pour un candidat. On y retrouve des extraits de ses prises de paroles et ses prises de positions sur les sujets d’actualité. C’est sur Twitter qu’il est le plus présent, sans toutefois réussir à engendrer un engagement particulier. 
 
  • Un compte TikTok à… 466 abonnés. Lancé en décembre dernier, le compte ne rassemble que 8 vidéos pour le moment. Entre deux extraits de ses interventions au Parlement européen, on y trouve des vidéos alarmistes sur la crise climatique sur fond de musique dramatique, qui, encore une fois, peinent à créer de l’engagement. Les posts sont très peu vus et très peu commentés. 

 

  • Pour tenter de se démarquer, Yannick Jadot a lancé sa chaîne Twitch  le 17 janvier dernier, avec une technique bien particulière pour inciter les gens à s’abonner : un concours. Ceux qui s’abonnaient à sa chaîne Twitch pouvaient remporter «une journée de campagne à ses côtés». Rien que ça. Si la chaîne s’appelle bien «yjadot», ce n’est pas le candidat qui anime les émissions, même s’il n’est pas exclu de l’y voir. Trois différentes émissions sont proposées : Baron Vert le lundi à 19h, avec à chaque fois un invité, Vert l’infini et au-delà le mardi à 19h, animée par Sandrine Rousseau et enfin un décryptage scientifique le jeudi à 18h30 animé par Cédric Villani. En plus de ces émissions hebdomadaires, les Verts organiseront plusieurs événements ponctuels sur Twitch d'ici la fin de la campagne présidentielle. 

 

Note de la rédaction :
Présence     
Cohérence et qualité du contenu     
Interactivité     
NB : La note de la rédaction ne cherche qu'à évaluer, selon nos critères, une campagne de communication. Nous ne portons aucun jugement sur le contenu mais plutôt sur la façon dont chaque politique gère sa présence sur les réseaux sociaux.
Raphaëlle Nowé
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 Défections en cascade de chez Microsoft vers Meta

C’est un nombre qui illustre encore un peu plus la guerre que se livrent les entreprises autour du metaverse. Une centaine d’employés de l’équipe de réalité augmentée de Microsoft ont quitté le navire en moins d’un an, rapporte le Wall Street Journal. Le quotidien économique ajoute que plus de 40 d'entre eux ont choisi de rejoindre les rangs de Meta (anciennement Facebook), qui cherche à développer son activité en réalité augmentée.
Parmi les transfuges, des chefs d’équipe chez Microsoft mais aussi des développeurs qui auraient été convaincus par les salaires proposés par l'entreprise de Mark Zuckerberg. Selon le journal, les offres de la concurrence auraient atteint le double de ce que les employés touchaient jusq
u’à présent
 

 TF1 Info : un JT quand vous voulez, comme vous voulez

Devenir le rédacteur en chef de son JT. Voici comment la Une présente la nouvelle fonctionnalité proposée depuis le 24 janvier sur la nouvelle application TF1 Info. Lors de votre première connexion, vous êtes invité à indiquer quels sujets vous intéressent parmi une quinzaine de thèmes : police, international, économie ou même initiatives positives. Une fois votre choix effectué, le site prépare une sélection des sujets diffusés dans les JT de TF1 ou LCI (actualisée régulièrement). Cette initiative est née de l’envie « d’aller à rebours du phénomène de l’infobésité», expliquait Thierry Thuillier, le directeur de l'information du groupe TF1, au Figaro
 

 Substack : des vidéos débarquent dans les newsletter

La plateforme d'hébergement de newsletter Substack teste actuellement la diffusion de vidéos dans les publications de ses utilisateurs. Ces derniers peuvent décider de les rendre gratuites ou bien de conditionner leur accès à un abonnement, sur le modèle de ce qui se fait déjà pour les newsletter. Les créateurs de contenus trouvent ainsi un nouveau moyen de s’adresser à leur public et de diversifier les formats sur lesquels ils peuvent travailler. Pour le moment, seuls certains utilisateurs ont accès à cette fonctionnalité mais Substack a annoncé que tout le monde pourrait en bénéficier « dans les semaines à venir ».

Gwendal Lavina
« L'économie peut être fun à regarder. »

Avoir un service vidéo de qualité devient essentiel pour de plus en plus de médias. Pour Les Echos, c’est devenu une force. Raphaëlle Laurent, chef du desk vidéo de la rédaction, revient pour nous sur les nouveaux formats populaires de sa petite équipe, sur l’importance de la vidéo en presse quotidienne à l’heure du numérique et sur ses pistes d'innovation pour automatiser la production.

Quelles sont les missions du pôle vidéo des Echos ?

Notre mission principale au service vidéo, c’est de couvrir l’actualité en vidéo et de faire ces petites pastilles avec une petite musique et du texte. Elles sont ensuite placées dans les articles et c’est notre première source de trafic et 90% de notre travail. La vidéo aux Echos ça n’a jamais été le cœur du réacteur. Donc nous n’avons pas des moyens démesurés puisque nous ne sommes que 2.  

Comment donner envie à un public, qui n’est pas le même que celui des Echos, de s'intéresser à l’économie via vos vidéos décryptages ? 

Les spectateurs cherchent plutôt des formats longs, plus pédagogiques qui répondent à des problématiques plus concernantes, ou sur des petites questions qu’ils se posent. Nous le faisons malheureusement seulement quand nous avons le temps puisque cela en demande beaucoup. Pour faire un bon décryptage, c'est un mois de travail pour une personne. Les vidéos marchent bien et nous sommes très contents puisque c’est un argument à mettre en avant pour rajeunir notre image de marque. Mais c’est un gros boulot d’enquête puisque la personne fait tout de A à Z, de l’écriture au montage, en passant par les interviews.

Y-a-t-il un souhait de développer le service vidéo pour permettre plus de décryptage ?

Il y a une réflexion en cours en interne aux Echos pour les développer. Ils sont conscients qu’un mois de travail pour une personne c’est beaucoup. Donc si nous voulons en faire une par semaine, il faut augmenter la taille du service de manière assez conséquente. La direction est assez pragmatique mais nous voyons bien que YouTube, c’est un terrain de jeu qui nous plaît énormément. Et en termes de média spécialisé dans le traitement de l'économie, nous pensons qu’il y a un boulevard pour nous sur le format vidéo. Nous avons déjà une bonne liste de sujets que nous  pourrions traiter et qui intéresseraient notre audience. 

 Qu’est ce qu’apporte un pôle vidéo à un quotidien papier ? 

Il apporte des angles différents et la puissance des images. L’irruption aux îles Tonga que nous montrons du ciel, les cendres qui sortent. Il y a un côté «waouh» que même la meilleure plume ne pourrait pas transmettre. Ça donne aussi l’idée que Les Echos n’est pas un média de cadres supérieurs. L'économie est partout, même dans les petites choses du quotidien comme Internet avec les câbles sous-marins. C’est des terrains sur lesquels la pédagogie en vidéo se prête tellement et sur les réseaux sociaux ça touche une audience tellement plus large par rapport à l’article sur le site. Ça montre que l'économie peut être fun à regarder. Le but est aussi d’exister pour un public, et le jour où ils devront acheter une maison, acheter une voiture, se renseigner parce qu’il y a un plan social dans leur entreprise, ils pourront se dire : «Il y a un média qui s’appelle Les Echos, je vais peut-être trouver des réponses sur leur chaine YouTube». C’est notamment ce que fait Le Monde sur TikTok, si vous demandez à des jeunes adolescents utilisateurs de la plateforme aujourd’hui quel média ils connaissent, ils répondront «Le Monde» et c’est tellement malin de créer un contact de la sorte avec la marque pour la faire exister. 

Nous remarquons un style proche de Vox dans les vidéos décryptages, est-ce que ça a été une inspiration ? 

Nous sommes des créateurs mais aussi de gros consommateurs. De Vox mais aussi de tous les médias américains qui font des vidéos très graphiques, que nous n'avons pas en France en dehors du Monde. Nous sommes très fan de ce que fait Vox depuis toujours mais nous ne prétendons pas vouloir rivaliser, par manque de moyens. Nous faisons tout nous-mêmes et c’est quelque chose d’assez rare dans les médias. Normalement, il y a souvent différentes pratiques entre ceux qui font le script, ceux qui font le montage, ceux qui font les animations, ceux qui exportent et qui font les sous-titres. Pour nous, créer de A à Z c’est aussi une force. 

Vous avez mis en place des vidéos semi-automatiques ? Comment cela fonctionne, et d’où est venue l’idée ? 

Au début de la crise sanitaire, nous faisions chaque jour une petite vidéo avec les statistiques liées à la propagation du coronavirus. C’était un peu ennuyant à faire et puis c’était toujours la même chose. Vu que j’ai un peu d’expérience dans le codage, je savais qu'il était possible de profiter de ces données quotidiennes pour fabriquer quelque chose en Javascript dans After Effect. Donc ma cheffe m’a demandé de trouver comment injecter les datas de Santé publique France dans After Effect automatiquement. C’est le logiciel qui fait tout lui-même, qui va chercher les statistiques, qui met à jour la courbe, nous avons juste à entrer la donnée dans le fichier source. Tous les papiers Covid, même ceux sortis il y a deux ans ont donc la même vidéo qui les accompagne et qui est mise à jour quotidiennement. Cette première expérience nous a donné d’autres idées de vidéos comme celle sur les statistiques du monde du travail, qui est sortie récemment. Mais d’autres sont en préparation sur des sujets liés à l’immobilier, les crédits, les cryptomonnaies, le pouvoir d’achat... C’est certes du travail à développer mais ensuite c’est du temps de gagner pour faire d’autres choses et cela nous permet aussi de maximiser la visibilité des vidéos sans embaucher 15 personnes. 

Quels sont les objectifs à moyen terme du service vidéo, pour la chaîne YouTube et pour les vidéos publiées sur le site ? 

Nous avons plusieurs souhaits pour 2022. Le premier : continuer à maximiser les vidéos sur le site, plus de vidéos dans tous les articles. Le deuxième : développer les vidéos semi-automatiques dans différentes thématiques. Et enfin : avoir une réflexion sur l’augmentation du nombre de décryptages. 

 

Propos recueillis par Guillaume Lavialle

Kunafoni : informer par le rap

 

Comment réconcilier les jeunes avec l'information ? Kunafoni, la première web TV malienne, s’est posée la question. « Nous savons qu'ils aiment le rap, explique Sanè Mariam Coulibaly, sa directrice. Alors pourquoi ne pas les informer de cette manière ? » Sur sa chaîne YouTube et son site Internet, le média cible les jeunes et les femmes à travers des JT et des débats rappés sur des sujets politiques et sociétaux comme les violences faites aux femmes, l'exode rural ou l'enrôlement des jeunes Maliens dans les groupes armés djihadistes. 

 

  • Kunafoni signifie « information » en bambara, la langue la plus parlée au Mali. À la naissance du média en 2014, sa fondatrice aujourd’hui décédée, Togola Hawa Séméga, a d'abord l'ambition de développer un site d'actualités en ligne. Un an plus tard, elle tombe sur un bulletin météo rappé à la télévision américaine. L'idée lui plaît. À son retour au Mali, Togola Hawa Séméga découvre que des JT rappés existent déjà au Sénégal voisin. La journaliste y voit l'occasion de connecter les jeunes à l'actualité tout en montrant que l'on peut produire autre chose que de la violence et des insultes par le rap. Kunafoni devient une web TV à partir de 2016 et emploie aujourd’hui quatre journalistes.
 
  • Côté réseaux sociaux, Kunafoni est suivi par plus de 9.000 personnes sur sa chaîne YouTube et plus de 4.600 abonnés sur Twitter. Mais c’est via Facebook que la web TV rassemble une plus large audience avec plus de 100.000 abonnés. Pas de compte Instagram pour le moment, mais « c'est en projet », assure Sanè Mariam Coulibaly.

 

  • En plus de ses émissions rappées, Kunafoni propose d'autres formats. Parmi ceux qui rencontrent le plus de succès : « 120 secondes », de courts entretiens à la rencontre de personnalités maliennes inspirantes. Mais aussi une émission en direct chaque mois et des vidéos en partenariat avec l’Unesco.

 

  • La web TV est financée par plusieurs partenaires et sponsors, parmi lesquels l’organisation de soutien à la liberté de la presse Free Press Unlimited. La directrice de Kunafoni précise que le média cherche de « nouvelles sources de revenus ».
Margaux Ratayzyk
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Rédacteur en chef : Harold Grand.

Pour nous contacter : lamediatechesj@gmail.com

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