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Cop 27/Cop15, deux sommets, deux traitements médiatiques ?
 
Le contexte : La COP 15 sur la biodiversité s’est ouverte le 7 décembre à Montréal au Canada. Un mois après la COP 27 sur le climat tenue à Charm el-Cheikh (Égypte), les instances internationales se réunissent de nouveau pour statuer sur l’avenir de la planète. Une réunion déterminante mais sous médiatisée par rapport à sa prédécesseure.

Présidée par la Chine au Canada, la COP 15 se tient dans un contexte international tendu entre les deux pays. Le rassemblement a été reporté deux fois depuis sa première programmation à Kunming en Chine en 2020. La pandémie de Coronavirus et la politique zéro Covid répressive menée par le président chinois Xi Jinping a obligé les organisateurs à se rendre au Canada.

Pourquoi c'est intéressant : Ambitieuse, cette COP 15 est l’extension de la COP 27. Les objectifs annoncés pour la rencontre de Montréal doivent effacer l’échec de la COP 10 et des accords dévoyés avec une compétition entre les différents États. 

La COP 15 a défini des objectifs chiffrés majeurs pour préserver une biodiversité déclinante. Plusieurs médias s’essaient à des comparaisons avec la COP 21 signée à Paris en 2015. 

Quel traitement média ? : La couverture de l’événement pâtit forcément de la comparaison avec la COP 27 de Charm-el-Cheikh. Xi Jinping absent, aucune invitation n’a été envoyée aux autres chefs d’Etat. Le tour d’horizon de la presse mondiale atteste de ce manque d'attention pour la COP 15.

Chez les médias français, la couverture des deux COP est sensiblement proche. Le Monde maintient ses rubriques pour les conférences climats. Elle donne quand même la primauté aux COP sur le climat avec des sous-rubriques pour les conférences de 21 à 27. Les Unes des principaux médias ont toujours fait la part belle aux COP 27 et 15 sans distinction d’importance. Franceinfo propose également d’individualiser la prise de conscience. Avec un long format en infographies et images, ils traitent de la disparition des espèces en France en mettant l'accent sur le « près de chez-vous ». 

À échelle mondiale, la couverture de l’événement est restée bien plus parcellaire. The Guardian au Royaume Uni et NRC aux Pays-Bas offrent à l’événement un encart sur leur Une quand Le Soir belge propose un édito à ce sujet.

Outre-Atlantique, la question ne semble pas préoccuper les médias. Ni le Washington Post qui titre sur la victoire du Maroc en Coupe du monde contre l’Espagne, ni le New York Times qui dédie sa une à la victoire du sénateur démocrate Raphael Warnock, n’aborde la COP 15 dans leur couverture papier la semaine dernière. 
 
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Le média The Big Whale se lance dans les NFT
 
The Big Whale, média et newsletter spécialisée dans le Web3, lance sa première collection de NFT pour ses abonnés les plus « fidèles». Chaque NFT sera doté de caractéristiques variables, allant d'offres promotionnelles sur les abonnements à un accès privilégié aux prochaines collections de NFT. Selon la rédaction, l’objectif est de fidéliser la communauté autour d’un projet commun, tout en permettant aux lecteurs de participer à la vie du média. Un procédé similaire à celui du Parisien, qui a lancé il y a quelques semaines ses premiers NFT sous forme de unes historiques du journal (retrouvez l’interview de Damien Licata, journaliste tech au Parisien, dans notre newsletter du 31/10/2022). Particularité tout de même de ces NFT, la mise en place de jetons « fondateurs», donnant aux abonnés les plus anciens un accès exclusif à la gouvernance de certains projets du média. La prévente s'achève le 18 décembre.

The Washington Post adopte le “Spotify Wrapped”
 
Le «Wrapped» de Spotify, mais version news. Fin novembre, The Washington Post a dévoilé à ses abonnés une nouvelle fonctionnalité : Newsprint. Inspiré par la rétrospective de Spotify, le service du journal américain propose à chacun de découvrir sa «personnalité» de lecteur et de revenir sur les rubriques et journalistes les plus lus au cours de l'année. Le but ?  « Accroître la notoriété de la marque grâce au partage sur les réseaux sociaux», pour Michael Ribero, responsable des abonnements du média. Rien qu’en 2021, le «Spotify Wrapped» avait été mentionné dans plus d’un million de posts sur Twitter.
 
 
Le média The Athletic s’associe avec Google pour mieux couvrir le sport féminin
 
Le site internet qui couvre l’actualité sportive aux États-Unis et au Royaume-Uni entend soutenir, avec Google, le basket-ball et le football professionnels 100% féminins. The Athletic, racheté cette année par le New York Times, veut doubler la couverture sportive de ces disciplines. Concrètement, le site proposera dès janvier prochain une série de reportages et d’articles pour suivre les joueuses de football jusqu’à la Coupe du monde de football féminine qui se déroulera en Nouvelle-Zélande et en Australie à l'été 2023. Du contenu sera également proposé autour de la vie des stars de la WNBA, la Ligue professionnelle américaine de basketball féminin, pour mieux comprendre leur préparation. Google avait signé en 2021 un accord pluriannuel avec la WNBA, ainsi qu’avec la FIBA, la Fédération Internationale de basket-ball. « Nous voulons nous assurer que nos dépenses médias sont également équitables», avait alors déclaré Lorraine Twohill, directrice du marketing de Google. The Athletic précise, dans son communiqué, conserver une totale indépendance éditoriale vis-à-vis de Google.
Raphaëlle Nowé
 « Je n'ai jamais vraiment consommé du contenu sur Twitch»

Votre premier contact avec la plateforme
Twitch c'était quoi ? Dans quel contexte ?


Je ne suis pas une streameuse, je n’ai jamais vraiment consommé du contenu sur Twitch. Pendant l’élection présidentielle, je faisais une chronique qui s’appelait « Génération 2022 », où j’interrogeais des jeunes sur la campagne présidentielle. Jules de Kiss de Franceinfo avait organisé deux débats. L’idée, c’était de commenter en direct les résultats de l’élection, mais aussi de parler de mon travail avec « Génération 2022». C’était la première fois que je participais à un live qui durait 4 heures.

Ce premier contact a été encourageant pour moi. Sachant que je ne suis pas une journaliste politique, habituée au débat en plateau, j’ai adoré l’exercice. Je me suis sentie dans mon élément. Avec cette possibilité de rester soi-même et de ne pas avoir des contraintes de temps ni dans la façon d’écrire.

 

C'est vous qui avez convaincu France info de faire un show sur Twitch ?

  
J’ai proposé une idée d’émission sur Twitch qui a été validée. Du coup le « Talk » est né le 15 septembre 2022, juste après l’élection présidentielle.
 

Quel est l'intérêt qu'une chaîne d'info se retrouve sur une plateforme de streaming ?

Je pense que quand on est une chaine de radio, d’informations en continue, c’est nécessaire d’avoir des formats qui permettent d’avoir un peu plus de temps pour parler toujours d’actualité. Ça reste le socle, sur Twitch, nous restons dans l’actualité. De manière générale, plus nous nous diversifions, plus nous permettons aux gens d’accéder à une information. Je pense que c’est important. Si nous nous adressons toujours aux mêmes personnes, je pense que nous avons plus de raison d’être. Ceux qui écoutent la radio, ne sont pas ceux qui vont sur le site de Franceinfo.fr, et encore moins ceux qui vont sur Twitch.
« Plus les médias se diversifient et investissent les plateformes, mieux c'est »

Est-il plus difficile d’être une femme sur Twitch ? Comment y trouver sa place ?

Notre tchat est modéré. Il y a des modérateurs qui suppriment tous les messages malveillants en amont. Je ne me rends pas compte si je suis la cible d’attaques sexistes. Je ne le vois pas. Mon but ce n’est pas de produire une information en fonction du sexe ou de l’âge majoritaire sur la plateforme, en occurrence des hommes. Le public Twitch n’est pas le seul public de l’émission. Le «Talk» est diffusé également en podcasts.
 

La polémique autour du harcèlement de certaines streameuses sur Twitch est-il un fait inhérent à cet espace de streaming ?

Je ne suis pas une streameuse qui va être victime de cyberharcèlement sur Twitch. J’ai des modérateurs qui modèrent tous les jours, je ne peux pas trop répondre à cette question. Je suis quand même protégée par un média. Je ne peux pas vous dire «Oui Twitch est un endroit toxique» ou pas, selon mon expérience à moi. Je pense que c’est une question qui se pose plus aux streameuses qui sont victimes de ce genre de choses. Moi, je suis protégée.
 

Comment voyez vous l’avenir des contenus journalistiques sur les plateformes de streaming ? 

Je ne sais pas du tout. Moi, je suis journaliste. Plus les médias se diversifient et investissent toutes les plateformes, mieux c’est. Notamment pour attirer les jeunes. Je pense qu’il faut le faire de la meilleure façon qui soit sur chaque plateforme. 
 

Pensez-vous lancer votre chaîne sur Twitch?
Non ! En dehors du travail, je ne vais pas sur Twitch. Je ne suis pas une consommatrice de cette plateforme. Je le considère comme une manière de travailler différemment, de nouer aussi des liens avec des gens qui nous regardent. Je veux produire de l'information sur Twitch et non y raconter ma vie.
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Arte l’Europe Hebdo : le nouveau journal pour les polyglottes
 
  • Au programme : Fidèle à sa ligne éditoriale européenne, Arte propose désormais, tous les samedis soir, un condensé hebdomadaire de l’actualité du continent. Décliné en 4 langues (anglais, français, allemand et espagnol), Arte l’Europe Hebdo prend la forme de reportages et de décryptages présentés chaque semaine par 4 journalistes.
 
  • Un partenariat médiatique : Au total, six médias européens sont mobilisés pour réaliser cette émission. De grands noms comme El País en Espagne ou encore Internazionale en Italie sont notamment de la partie. D’autres médias grecs, hongrois et polonais y participent également.
 
  • Plusieurs plateformes de diffusion : Chaîne de télévision historique, Arte continue d’accentuer sa présence sur les autres plateformes médiatiques avec cette nouvelle émission. Le programme est disponible sur Arte.TV, mais est également publié sur YouTube et sur les réseaux sociaux du groupe qui comptabilisent plusieurs millions d’abonnés.
 
  • Une offre pour tous : Disponible gratuitement, l’émission ne s’arrête pas aux 4 langues évoquées puisqu’elle est sous-titrée en italien, en polonais, en grec et en hongrois. Une nouvelle offre d’information accessible au plus grand nombre qui vise à attirer les téléspectateurs européens, au-delà des frontières allemandes et françaises.
 
  • Ce que l’on en pense : En une quinzaine de minutes, l’émission couvre de nombreux sujets allant de l’inflation à la corrida et le tout à la « manière Arte ». Si le format de l’émission demeure assez classique, on apprécie la possibilité de changer de langue très facilement, une fonctionnalité qui fera le bonheur des polyglottes.
     
 
Sur Youtube, un #Metoo à part ?
 
Une onde de choc. C'est ce qu'a provoqué, pour beaucoup, l'information publiée par Libération lundi 5 novembre et révélant le placement en garde à vue de Norman Thavaud pour des faits de corruption de mineurs et de viol. Au moins six femmes ont témoigné contre le youtubeur aux 12 millions d'abonnés. Quelques mois plus tôt, en juin 2022, c'est une enquête de Médiapart qui avait eu un échos important. Le média d'investigation publiait le récit de huit femmes affirmant avoir subi des violences psychologiques et sexuelles de la part du youtubeur Léo Grasset (aka Dirty Biology). 
 
« C’est compliqué pour une communauté d’accepter ces accusations»

« C'est une déflagration  » , souligne d'emblée Pauline Demange-Dilasser, journaliste spécialiste de Youtube, jointe par La Média'Tech«  Il y a ce truc de proximité, les gens ont l'impression que le youtubeur est leur ami. C'est compliqué pour une communauté d'entendre et d'accepter ces accusations  » , poursuit-elle. D'autant plus que les deux youtubeurs ont longtemps semblé éloignés des stéréotypes sur les agresseurs, Norman Thavaud riant par exemple régulièrement de son manque de virilité. «  Pour Léo Grasset, c'était flagrant, il a dédié plusieurs vidéos à la sexualité, on pouvait penser qu'il avait réfléchi sur ces questions-là, et on se rend compte que ce n'est pas le cas, donc c'est un choc  », constate Pauline Demange-Dilasser.

Dès 2018, un hashtag, #BalanceTonYouTubeur, avait circulé sur les réseaux sociaux pour dénoncer les comportements inappropriés de certains vidéastes. Norman Thavaud y avait été cité. Plusieurs médias avaient également enquêté sur le sujet. Sans grande conséquence. En 2018, ça avait fait un flop. «  Pour Léo Grasset plus récemment, ça a été différent, le fait que ce soit des personnes connues qui dénoncent, ça a aidé à ce que les gens croient », note Pauline Demange-Dilasser. Pour beaucoup de victimes, la possibilité de se faire harceler après avoir dénoncé des violences est en effet grande. «  Il y a un risque que la communauté de fans du vidéaste [...] s'engage dans une campagne de harcèlement en ligne » , expliquait Vincent Manilève, auteur de YouTube derrière les écrans, dans un article de Libération.

 
Des schémas d’emprise

Mais ces affaires récentes ne diffèrent pas des précédentes en matière de violences sexistes et sexuelles. Les récits des victimes publiés par Libération et Médiapart esquissent la mise en place de schémas d'emprise par les deux youtubeurs. À ces derniers, s'ajoute la position de pouvoir dans laquelle se trouve Norman Thavaud, tout comme Léo Grasset. Sollicité par Médiapart, YouTube n'exclurait pas de «  prendre des mesures » . Parmi elles : la suspension de la monétisation ou le déréférencement des vidéos dans les recommandations. « C'est intéressant, pour Léo Grasset, Youtube s'était mis en retrait en disant qu'il condamnait mais que c'était compliqué pour eux d'agir  », remarque Pauline Demange-Dilasser. En France, selon Numerama , seul un youtubeur - ExperimentBoy - a déjà vu sa chaîne être démonétisée pour des faits de violences sexuelles.
 
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Découvrez qui vous a concocté cette édition :
Sami Alami, Romaric Cayet, Salimata Kone, Robinson Radenac, Lola Uguen et Harold Grand, rédacteur en chef


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