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COP 27 : une énième conférence qui suscite peu d'espoirs

Voilà maintenant une semaine que la 27e édition de la conférence des Nations Unies sur le climat est lancée. L’occasion pour nous de revenir sur le traitement médiatique réservé à cet événement, tenu cette année en Égypte. 

« COP 27 : une machine à décevoir ? », s’interroge France 24. « Les COP n’ont plus de crédibilité » signe Gabriel Malek, militant écologiste, dans une tribune publiée par le quotidien La Croix. C’est donc avec scepticisme qu’une partie des médias s’interroge sur la réelle utilité de cette conférence annuelle sur le climat. Un constat partagé par François Gemenne, co-auteur du rapport du GIEC, sur le plateau du Figaro Live  cette semaine : « Le problème, c’est que toutes les décisions [de la COP] sont prises au consensus. Cette règle est une arme terrible que l’on place entre les mains des pays les moins ambitieux », explique le chercheur.  

Pour le quotidien espagnol El País, cette conférence sur le climat reste indispensable, car « sans elle, la détérioration de la situation au cours des trois dernières décennies aurait été bien plus importante », souligne le journal dans une tribune publiée  le 6 novembre.

Pronostics et lobbies pétroliers

Outre-Manche, le quotidien britannique  The Guardian cherche à évaluer les chances de « progresser sur le climat durant cette COP 27. » Résultat : aucun espoir d’atteindre l'objectif de limitation du réchauffement à 1,5°C, initialement prévu par les accords de Paris. Ajoutez à cela la ruée prévue des lobbies énergétiques vers le gaz africain décrite aussi par le quotidien. Ces derniers chercheront à « passer des accords climaticides » durant la COP, ajoute le journal.

Selon un rapport publié le 10 novembre par l'ONG Global Witness, plus de 600 lobbyistes des énergies fossiles seraient présents à la conférence sur le climat, soit 25% de plus que l’an dernier. Une révélation qui a suscité l’indignation de nombreux activistes, à l’image de Greta Thunberg, qui avait annoncé il y a quelques jours son boycott de l'évènement, qu’elle accuse d'être devenu un rendez-vous de promotion pour le greenwashing 



Droits de l’homme  

Enfin, comment parler de cette COP 27 égyptienne sans évoquer les nombreuses violations des droits de l’hommes opérées par les autorités du pays ? Dans un reportage publié le 9 novembre le média Vert évoque la répression liée à l’organisation de ce sommet et la situation des prisonniers politiques en Égypte. Selon les ONG, ils sont plus de 60 000 à être enfermés dans les geôles égyptiennes. 
 
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Disney+ va intégrer un service de e-commerce à son offre de streaming

Les abonnés résidant aux États-Unis ont désormais la possibilité d’acheter des produits dérivés exclusifs, directement sur la plateforme de streaming Disney+. Des achats liés à leurs programmes préférés leur sont suggérés. Comme le rapporte Forbes, Disney - qui a enregistré des pertes estimées à 1,5 milliard de dollars sur son offre de streaming, malgré une hausse des abonnés en 2022 - a comme objectif d’ici deux ans la rentabilité de son service. Pour y parvenir, l'entreprise veut diversifier ses sources de revenus. La firme avait déjà déclaré vouloir regrouper ses services sous une seule et même formule, à la manière d’Amazon Prime


Les données des utilisateurs européens de TikTok accessibles depuis la Chine

C’est une première. TikTok a publiquement reconnu mercredi 2 novembre que les données de ses utilisateurs européens étaient accessibles depuis la Chine. «Nous autorisons certains employés de notre groupe situés au Brésil, au Canada, en Chine, en Israël, au Japon, en Malaisie, aux Philippines, à Singapour, en Corée du Sud et aux États-Unis à accéder à distance aux données des utilisateurs européens de TikTok», détaille le réseau social chinois dans un communiqué. Le risque ? Que les services de renseignement chinois puissent accéder à ces données. Selon la journaliste spécialisée Louise Matsakis interrogée par Loopsider, une centaine d'employés du parti communiste chinois travaillent aujourd'hui chez ByteDance, la maison-mère de TikTok.  «Comme tout réseau social, ByteDance est soumise aux contraintes légales du pays où est situé son siège», rappelle Le Monde.

 
Vakita, un média d’investigation d'action
 
Hugo Clément et Régis Lamana-Rodat ont lancé cette semaine la promo et les comptes sociaux  de Vakita, un média d’investigation. Indépendant (et financé par des actionnaires déjà connus dans les médias comme Xavier Niel), Vakita sera disponible exclusivement en vidéo et mettra surtout en avant les sujets environnementaux. Un choix éditorial totalement assumé par les fondateurs : « La situation est trop grave pour rester dans une posture de neutralité » , a confié Hugo Clément au Parisien, ce 7 novembre. Dans la pratique, le contenu de la plateforme sera accessible sur abonnement. «Ce média coûtera cinq euros par mois. Chaque jour, une enquête vidéo sera proposée aux abonnés», révèle le HuffPost 
Raphaëlle Nowé
« Il y a un petit plaisir coupable à lire nos newsletters le matin, même si c’est pour le boulot. »

La newsletter Paris Influence, incluse dans l’offre payante Politico Pro, paraît désormais quotidiennement. Pourquoi ce choix ?

Auparavant, il y avait juste une newsletter hebdomadaire pour nos abonnés Politico Pro. Nous avons voulu passer à une offre éditoriale beaucoup plus complète, avec des articles et une newsletter quotidienne autour des sujets de lobbying, d’affaires publiques. Tout ce qui est vraiment dans les coulisses de la fabrique des lois. Pour une clientèle professionnelle. Une audience différente de celle que nous avons pour Playbook Paris, qui est une newsletter quotidienne et gratuite.

 

Pour faire du scoop, comme vous y êtes habitués chez Politico, le format newsletter est-il, selon vous, le plus approprié ?  
 À la naissance des newsletters, beaucoup étaient juste des listes de liens, destinées à ramener de l’audience vers les sites internet, à créer du trafic. Chez Politico, nous ne voyons pas du tout les newsletters de cette façon. Nous les considérons comme des mini-journaux quotidiens, où nous allons faire de l'enquête : comme la semaine dernière avec nos révélations sur le domicile de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, à Lens. L’information est d’abord parue dans notre newsletter, avant de faire l’objet d'un article plus complet sur notre site. Les newsletters obligent à une grande concision. Ce qui aide à se concentrer sur l’essentiel, pour être encore plus percutant.
 

Dans un récent article, le New York Times pose la question : vivons-nous la fin des newsletters ? Des médias américains, comme The Atlantic, ont annoncé qu’ils allaient réduire leur budget dédié aux newsletters. Pensez-vous que ce format est voué à décliner ?

Les newsletters ont été une disruption positive. Nous pouvons être disruptés de la même manière par d’autres formats. Reste que nos abonnés payants valorisent toujours autant la newsletter. C’est ce qu’ils lisent le plus dans la journée, par rapport à des articles, parce que ça correspond à un usage professionnel. Ils sont sur leur mail et nous leur ramenons l’information là où ils sont.
 

Vous essayez également dans vos newsletters de présenter le ressenti, le regard du ou de la journaliste qui écrit. Pourquoi ce désir d’incarnation ?

Nous cherchons à encourager un sentiment de communauté avec nos lecteurs. Qu’ils comprennent que derrière un email, il y a une plume, un réseau de sources propres, etc. C’est sûr que nous sommes dans une forme d’écriture qui est un peu plus informelle qu’un article classique. Pour pleins de sujets sur lesquels nous écrivons, nous avons été historiquement en concurrence avec des médias dont le style était beaucoup plus sobre. Nous avons créé un plaisir de lecture, y compris pour un usage professionnel. Il y a un petit plaisir coupable à lire nos newsletters le matin, même si c’est pour le boulot.
 

« Ils adorent le format, mais c’est surtout le contenu qui est important pour eux »

La DG de Politico Europe a déclaré vouloir étendre l’offre Pro en France. Les gens sont-ils prêts à payer pour une newsletter ?

Politico Pro et les abonnements payants représentent plus de la moitié de nos revenus. Les newsletters font partie d’une offre plus large, avec des articles en plus, une couverture en temps réel aussi. Nous apportons aux abonnés payants des informations qui sont essentielles pour eux dans leur travail. C’est pour ça qu’ils nous paient. Ils adorent le format, mais c’est surtout le contenu qui est important pour eux.
 

Outre le développement de l’offre payante, Politico va-t-il continuer à développer ses newsletters gratuites ?
Nous avons plus de 30 000 abonnés sur Playbook Paris. Nous avons d’abord créé une offre gratuite avant de lancer une offre payante. Nous allons continuer à développer ça. Nous avons aussi un site d’information où désormais, c’est nouveau, nous y trouvons des articles en français. C’est accessible à tous, avec un modèle publicitaire plus classique. Nous continuons de nous développer sur les deux fronts. C’est vraiment le modèle Politico : l’un nourrit l’autre. Nos couvertures très en détail de la législation, des affaires publiques, pour Influence, nourrissent en même temps notre vision de la politique, plus pour Playbook.

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Ac2alityespanol, le média qui veut « traduire les journaux »
 
  • 3,9 millions : c’est le nombre d’abonnés que possède sur TikTok le média espagnol Act2alityespanol, lancé en 2020 en plein confinement, par Daniela Mcarena et Gabriela Campbell. Sur le réseau social, le média collectionne les records de vues : 4,1 millions de vues pour une vidéo sur les 23 missiles lancés par la Corée du Nord début novembre 2022 ; 5,8 millions pour une vidéo dédiée au refus du premier streamer espagnol Ibai de se rendre au Qatar, pour la Coupe du monde de football..
 
  • « Nous disons toujours que Ac2ality est apparu par nécessité », débute Gabriela Campbell. « Dans beaucoup de cas, nous avions du mal à comprendre ce qui se passait dans le monde car, pour comprendre un conflit en particulier, nous devions lire des milliers d’articles de journaux, parfois écrits avec un langage académique […]. Comme les jeunes veulent des choses rapides, faciles […], il ne nous a pas fallu longtemps pour penser que nous avions besoin d'une sorte de "traducteur de journaux" », explique la co-fondatrice, contactée par la Média'Tech via Whatsapp.
 
  • Des vidéos de moins d’une minute pour parler d’actualité. c’est donc le pari qui a été fait par l’équipe. Chaque jour, Ac2alityespanol résume les cinq actualités de la journée et développe certaines d’entre elles dans des vidéos dédiées. En plus de s’intéresser à l’actualité généraliste, le média traite des sujets liés au divertissement et à la technologie ».
 
  • Un format qui a rapidement séduit en majorité les 13-26 ans : « Deux semaines après avoir ouvert le compte, nous sommes allées nous coucher avec 700 followers et nous nous sommes réveillées le lendemain avec 40 000. C'est là que nous nous sommes rendu compte que ce n’était pas seulement nous, mais qu'il y avait aussi beaucoup de gens qui avaient besoin de ce "traducteur de journaux" », raconte Gabriela Campbell.
 
  • Dans l’équipe d’Ac2alityespanol, on ne trouve cependant aucun journaliste : « Le travail des journalistes est incroyable et sans eux, Ac2ality n'existerait pas, mais nous pensons aussi que le fait qu’aucune de nous ne soit journaliste a permis de créer un contenu très spécifique », se défend Gabriela Campbell. Avant d’ajouter : « Nous ne fermons pas non plus la porte à la possibilité d'avoir un jour une équipe de journalistes ».
 
La misogynie toujours de mise sur Twitch
 
La Paris Games Week, grand-messe du jeu vidéo en France, s’est tenue le weekend dernier Porte de Versailles. Au menu, innovations technologiques et avenir du jeu vidéo. Dans le même temps, des révélations de sexisme sur la plateforme Twitch ont secoué tout le milieu et mis de nouveau au cœur du débat l’anonymat sur Internet. 
 
« Je suis fatiguée et il est temps de que je vous explique ». Le long fil de tweets publiés par la streameuse Maghla à ses 365 000 abonnés sur Twitter débute sobrement. La suite de son témoignage est bien plus frappante et alarmante. Maghla énumère les remarques sexistes, dégradantes et même les appels au viol envoyés en message privé ou publiés sur des forums en ligne comme Reddit.  


 
Un phénomène généralisé

Sur Twitch, elle rassemble près de 700 000 abonnés et plus de 3 000 spectateurs en moyenne. Ces derniers sont également fréquemment exposés à des chats sexistes sur la façon de s’habiller de Maghla. La première streameuse française en nombre d’abonnés Twitch se fait le relais d’un phénomène très répandu et dénoncé par une très grande partie des « Twitcheuses ». LyeGaia, 82 000 abonnés sur Twitch, se fait également le relais du harcèlement dont sont victimes les streameuses : «Je réfléchis à tout et d’ailleurs c’est comme ça que j’ai créé aussi mon style vestimentaire».
 
Malgré le soutien unanime de toute la communauté des streameurs, les streameuses demandent une meilleure modération de la part de Twitch qui permettrait de réellement sanctionner ces comportements illégaux. En mai 2022, un harceleur en ligne de Maghla avait écopé d’un an de prison pour des messages répétés et menaçants.
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Découvrez qui vous a concocté cette édition :
Sami Alami, Romaric Cayet, Salimata Kone, Robinson Radenac, Lola Uguen et Harold Grand, rédacteur en chef
Édition : Robinson Radenac ; Graphisme : Romaric CAYET

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